Lorsqu’on parle du monde du spectacle, on pense souvent aux artistes sur scène ou aux réalisateurs derrière la caméra. Mais il y a une multitude de professionnels qui travaillent dans l’ombre pour que les spectacles, les films et les émissions de télévision puissent voir le jour. Ces professionnels, ce sont les intermittents du spectacle.
Dans cet article, nous allons vous expliquer tout ce que vous devez savoir sur le statut d’intermittent du spectacle. Nous aborderons ses avantages et ses inconvénients, ainsi que les spécificités de son régime d’assurance chômage.
Qu’est-ce qu’un intermittent du spectacle ?
Un intermittent du spectacle est un professionnel qui travaille dans le domaine du spectacle vivant ou enregistré, du cinéma ou de l’audiovisuel, et qui est engagé pour des missions ponctuelles. Contrairement à un salarié classique, il ne travaille pas pour un employeur unique et peut enchaîner les contrats avec différentes entreprises ou productions.
Les intermittents du spectacle peuvent exercer des métiers très divers, tels que comédien, technicien du son ou de la lumière, régisseur, costumier, maquilleur, etc.
Les avantages et les inconvénients du statut d’intermittent du spectacle
Comme tout statut professionnel, le statut d’intermittent du spectacle comporte des avantages et des inconvénients.
Les avantages
- La possibilité de travailler sur des projets différents et de découvrir de nouveaux univers artistiques.
- La liberté de ne pas être lié à un employeur unique.
- La possibilité de cumuler plusieurs activités artistiques ou techniques.
Les inconvénients
- Une grande précarité liée à la nature même du métier.
- Des périodes de chômage souvent longues et difficiles à gérer financièrement.
- Une forte concurrence entre les professionnels du secteur.
- Une charge administrative importante pour gérer les démarches liées au statut d’intermittent du spectacle.
Les spécificités du régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle
Le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle est géré par l’Assurance chômage, qui est elle-même rattachée au Ministère du Travail. Ce régime est financé par les cotisations des employeurs et des salariés du secteur.
Le montant de l’indemnisation varie en fonction du nombre d’heures travaillées et du montant des cachets perçus. Il est plafonné à 7 232 euros bruts par mois pour les artistes et à 6 205 euros bruts par mois pour les techniciens.
Le régime d’assurance chômage des intermittents du spectacle a fait l’objet de nombreux débats et controverses au fil des ans, notamment en raison de son coût et de son caractère spécifique par rapport aux autres régimes d’assurance chômage. Des réformes ont été mises en place pour essayer de réduire les déficits et les abus, mais le statut d’intermittent du spectacle reste encore aujourd’hui un sujet sensible et controversé.
Les conditions pour devenir intermittent du spectacle
Pour devenir intermittent du spectacle, il faut remplir certaines conditions. Tout d’abord, il faut avoir travaillé un certain nombre d’heures dans le secteur du spectacle au cours des 12 derniers mois. Ce nombre d’heures varie en fonction de la catégorie professionnelle : il est de 507 heures pour les artistes et de 338 heures pour les techniciens.
Il faut également avoir travaillé pour au moins deux employeurs différents, et avoir perçu un certain montant de cachets au cours des 12 derniers mois. Ce montant varie en fonction de la catégorie professionnelle et de la durée de référence choisie (3, 4 ou 12 mois).
Enfin, il faut avoir cotisé à l’Assurance chômage pendant une certaine durée. Cette durée varie en fonction de l’âge et de la catégorie professionnelle.
Comment s’inscrire en tant qu’intermittent du spectacle ?
Pour s’inscrire en tant qu’intermittent du spectacle, il faut suivre plusieurs étapes.
Tout d’abord, il faut se rendre sur le site internet de Pôle Emploi et créer un compte. Une fois le compte créé, il faut se connecter et remplir le formulaire de demande d’inscription en tant qu’intermittent du spectacle. Ce formulaire comporte plusieurs volets, dans lesquels il faut renseigner ses informations personnelles, ses qualifications, ses expériences professionnelles et les périodes de chômage éventuelles.
Une fois le formulaire rempli, il faut l’envoyer à Pôle Emploi, accompagné de toutes les pièces justificatives demandées (contrats de travail, bulletins de salaire, etc.). Pôle Emploi vérifie alors les informations fournies et valide ou non l’inscription en tant qu’intermittent du spectacle.
Les aides pour les intermittents du spectacle
Les intermittents du spectacle peuvent bénéficier de plusieurs aides pour les aider à faire face aux périodes de chômage ou aux difficultés financières.
Tout d’abord, ils peuvent bénéficier de l’allocation de retour à l’emploi (ARE), qui est versée par Pôle Emploi pendant une certaine durée après la fin d’un contrat de travail. Cette durée varie en fonction du nombre d’heures travaillées et de la catégorie professionnelle.
Les intermittents du spectacle peuvent également bénéficier de l’aide à la garde d’enfant, qui leur permet de financer une partie des frais de garde de leurs enfants pendant les périodes de travail.
Enfin, ils peuvent bénéficier de l’aide à la formation professionnelle, qui leur permet de suivre des formations pour améliorer leurs compétences et leur employabilité.
Conclusion
En conclusion, le statut d’intermittent du spectacle est un statut particulier qui permet aux professionnels du secteur de bénéficier d’un régime d’assurance chômage spécifique. Ce statut comporte des avantages mais également des inconvénients, et il reste encore aujourd’hui un sujet de débat et de controverse. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce statut, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de Pôle Emploi ou des syndicats professionnels du secteur.